L’odeur du cuir
Lorsque le mois d’août arrive et que je sillonne les allées au Bureau en Gros, il y a cette odeur de cuir qui me chatouille le nez et qui me ramène automatiquement à mes premières années d’école. Ces années semblent être les plus anciennes qui me reviennent en mémoire.
Mon premier sac d’école
Je ferme les yeux et je vois mon premier sac. Il était en cuir rouge. Deux sangles sur le devant servaient à le maintenir bien fermé. Que je suis fière de ce sac qui me servira jusqu’à la fin de mon primaire. Ce n’est pas comme de nos jours où les enfants doivent étrenner un sac neuf à chaque septembre pour refléter un thème ou la couleur de l’année. Non, non! Nos parents investissaient dans un sac qui était fait pour durer. C’était comme ça!
Les livres
Tous nos livres devaient être recouverts. Je me souviens qu’à chaque début d’année scolaire, je revenais à la maison avec ma pile de bouquins. Maman et moi passions une partie de la soirée à les recouvrir avec un joli papier de couleur, un papier kraftol. Un papier qui s’achetait en rouleau. Nous avions le choix entre le rouge, le bleu, le vert et le brun. Évidemment, le rouge demeurait et demeure toujours ma couleur préférée. La couleur de la passion. On y apposait ensuite une étiquette portant notre prénom et notre nom de famille. Chaque élève était responsable de ses livres et devaient les garder en bon état jusqu’au 23 juin qui marquait la fin de l’année scolaire.
Les cahiers
Quel plaisir que d’utiliser un cahier neuf! À 65 ans, j’éprouve toujours la même sensation! Je me souviens que nous devions aligner les lettres entre deux lignes afin qu’elles soient toutes de la même hauteur. On devait même les incliner un peu vers la droite. Pour nous aider, à nos débuts, on utilisait un genre de « stencil » qu’on insérait derrière la page de notre cahier Canada pour s’assurer que tout était écrit de la bonne façon, à la façon dont l’enseignante le désirait.

Je me souviens qu’en première année, nos cahiers « Canada » comportaient une marge à gauche de la feuille et on devait systématiquement écrire: « J.M.J. » pour identifier Jésus, Marie, Joseph. Quelle idée!!! Vrai qu’à l’époque, ma première enseignante était une religieuse. Sœur Marie Paul. Lorsque le devoir était bien réussi, nous avions droit à un petit collant qu’elle apposait juste à côté de la note qu’elle nous avait attribuée. Un petit ange, un papillon, une fleur… et parfois, nous recevions une image sainte.
L’odeur de cuir. Je me souviendrai toujours de cette senteur que je retrouve encore avec plaisir à cette période de l’année.
Oh! Merci pour ce texte! Tu m’as fait plonger dans mes souvenirs, je me souviens bien de ce stencil incliné qu’on glissait sous la feuille pour que notre écriture inclinée de façon égale. Je n’ai pas écrit JMJ dans la marge. Je me demande si c’était typique à ton enseignante ou si c’était courant.
Merci pour ce bond dans le temps.
Merci Aline! Puisque je vous fait replonger dans vos propres souvenirs, alors, mon but est atteint. Peut-être que c’était typique à Soeur Marie-Paul, ou à sa congrégation. L’histoire ne le dit pas! 😉
Les petits collants dans les cahiers! Ça, c’était le fun!
Super, ton idée de partager tes souvenirs d’enfance, j’ai déjà hâte au prochain….
Ah! Tu as connu ça toi aussi! 😉