“On ne lui connaissait pas de nom mais dans le village les rumeurs allaient bon train…”
Et oui, c’est comme ça dans les p’tits villages du Québec. Tout le monde se connaît. On a affaire à mener une bonne vie! Sinon… les rumeurs circulent très rapidement.
Depuis quelques jours, il errait dans les rues. Les quelques rues du villages, devrai-je dire. Car à part la rue Principale, il n’y a que deux courtes rues sans issue sur lesquelles sont bâties la moitié des maisons du village. Pas de danger de se perdre ici, ni même de passer inaperçu!
Il est à peine huit heures.
Quelques villageois se sont réunis au dépanneur afin de trouver une solution. Denise, la propriétaire du commerce, a déjà préparé, comme elle le fait à chaque matin, deux silex de café. Les gobelets de crème, les sachets de sucre et les batônnets de bois reposent dans un bol sur la table qui accueille quotidiennement les habitués du coin.
En prenant une gorgée de café, Adrien partage avec les autres: « Écoutez les gars, lundi dernier, il a même fait les poubelles à la recherche d’un reste de « je ne sais quoi ». T’sais quand t’as faim, tu es prêt à n’importe quoi.«
« Je me demande à quel endroit il dort… » de répondre le vieux Bernard en remontant ses lunettes du bout de l’index.
Et Charles de rétorquer: « Samedi dernier, le vieux Doris l’a surpris endormi dans sa grange. Évidemment, en l’apercevant, l’inconnu s’est sauvé en courant! Doris a tout de même pris l’initiative de lui laisser de la nourriture et de l’eau au cas où il reviendrait. »
« Ça n’a pas de bon sens! » dit Adrien en se grattant les quelques poils qui lui restent sur la tête. « On doit trouver une solution. Si au moins, on connaissait son nom. On pourrait tenter de l’amadouer. »
L’arrivée…
Leur conversation est soudainement interrompue par le son de la clochette fixée au haut de la porte du dépanneur annonçant l’arrivée… d’un autre inconnu.
Les trois gaillards se regardent en se demandant qui peut bien arrêter au dépanneur si tôt le matin.
L’inconnu se dirige tout droit vers le comptoir et demande à Denise, la propriétaire, la permission d’épingler une affiche d’avis de recherche sur le babillard.
Les trois, curieux, se lèvent et s’approchent pour découvrir, avec stupéfaction, la photo de leur vagabond errant. Ils se regardent et disent en choeur: « Ah ben bonyenne! Mais on le connaît ce chien-là. Dites-nous donc, Monsieur, quel est son nom? »
L’atelier d’écriture de Marie reprend du service après une pause estivale qui a joué les prolongations. Cette semaine, elle nous propose d’écrire un texte à partir de la phrase d’introduction suivante: “On ne lui connaissait pas de nom mais dans le village les rumeurs allaient bon train…”

On retrouve d’autres textes dans la section: Atelier d’écriture
Un beau petit texte, Josée! J’ai bien aimé.
Bonne journée! xxxx
Merci Isabelle, c’est gentil!
Bon week-end! Bisousxxx
Coucou ! Très joli texte, mais maintenant je veux connaître la suite
Bisous !
*sourire*
Bonyenne que c’est BON, Josée !!! Bravo !!!
Bisous xxx …
Tu as aimé? 😉
Bisousxxx
Quel beau texte!
A quand la suite? 😀
Bises
😉 Merci Lizzie.
Bisous
Eh bien voilà Josée tu as repris l’écriture et j’aime beaucoup. Belle semaine.
Merci Isabelle-Marie!
Je te souhaite un excellent week-end!
Bisousxxx
Heureuse que tu ai retrouvé le chemin de ce genre de petit texte qui fait du bien!
Merci Josée
xoxo
Merci Marie, tu es bien gentille!
Bisousxxx et profite bien du week-end!
J’ai bien aimé Josée. Je ne connaissais pas le mot « bonyenne »
Au plaisir de te relire 🙂
Bonyenne est un patois bénin populaire au Canada surtout en milieu rural. 😉
C’est épatant tous ces mots que chaque région, chaque pays peut avoir. On pourrait faire un vrai dictionnaire avec des locutions du monde entier 🙂
😉
Un village où règne une belle solidarité pour ce vagabond étranger ! Un texte positif et plaisant à lire. On ne rêve que d’une chose connaître la suite et savoir qui est cet homme réduit à la misère, mais aussi, qui est celui qui le cherche : un fils ? Un ami ?
Belle et douce journée !
Merci Sandra. En fait, ce vagabond est un chien.
…« Ah ben bonyenne! Mais on le connaît ce chien-là. Dites-nous donc, Monsieur, quel est son nom? »